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Avec l'essor de la fast-fashion, quel est le véritable impact de la mode pour l'environnement. Une mode durable est-elle possible ?
Lorsque l’on regarde l’impact carbone de la mode actuellement, les chiffres font froid dans le dos. La mode est la troisième industrie la plus polluante dans le monde, avec un impact carbone de 1,2 milliards de tonnes d’eqCO2 par an.
D’après une étude Oxfam parue en 2020 :
Les effets de l’impact de la mode se font sentir à tous les niveaux.
Au niveau des matières premières utilisées pour créer un vêtement, le polyester est le plus utilisé : il représente plus de 70% des fibres issues du pétroles. Le soucis se situe à moyen terme, lors de l’entretien des vêtements (lavage, séchage, repassage, etc) car on estime qu’ils relâchent environ 500 000 tonnes de microplastique dans les océans.
Le coton est également une matière première fortement utilisée dans la mode : plus du quart des fibres textiles produites dans le monde sont du coton. S’il est parfois cultivée de manière raisonnable, les conditions d’exploitation sont souvent à revoir à cause d’une utilisation intensive d’engrais et de pesticides nocifs pour la biodiversité.
💡Pour aller + loin : Quelles sont les matières éco-conçues permettant de créer des vêtements écoresponsables ?
L’impact environnemental du transport est également très fort. Oxfam estime ainsi qu’un jean parcourt plus de 65 000km avant d’être vendu (soit 1,5 fois le tour de la planète). En effet, la matière première peut provenir d’un pays (coton argentin par exemple), puis être assemblé sur un autre continent (Chine ou Bengladesh), voir en plusieurs étapes dans plusieurs pays, avant de venir jusqu’en France.
C’est l’étape des transports qui représente la majorité des 1,2 milliards tonnes d’eqCO2 de l’empreinte carbone de la mode.
En simulant l'impact CO2 de votre argent, vous faites une première étape pour réduire votre empreinte carbone.
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Jusqu’à l’arrivée de la fast-fashion, les créateurs et les boutiques créaient deux collections de vêtements par an : en été et en hiver. Mais tout a été bouleversé il y a quelques années avec l’arrivée d’acteurs comme H&M ou Zara, qui ont commencé à créer une collection par mois.
Shein a encore révolutionné cette méthode de production, en étant capable de produire et de mettre sur le marché un modèle en moins de 48h.
Le principe fondamental de la fast-fashion est d’inciter les consommateurs à acheter toujours plus de vêtements.
C’est la mode jetable : les consommateurs achètent une tenue très peu chère, produite dans des conditions déplorables à la fois pour l’environnement et pour les travailleurs, et tout ça pour la porter qu’une ou deux fois dans le meilleur des cas.
L’impact de la fast-fashion est d’abord environnemental. Une étude de Pixpay parue en 2022 estime ainsi que 22% de l’empreinte carbone des adolescentes françaises provient des vêtements achetés sur le site de Shein.
Au total, toutes marques confondues, la mode représente 28% de l’empreinte carbone de ces adolescentes.
De son côté, Oxfam estime que 7 vêtements sur 10 dans notre garde-robe ne sont pas portés, et que l’on jette 4 millions de tonnes de vêtements chaque année en Europe. Cela représente donc des montagnes de déchets encore mal recyclés, ce que Greenpeace dénonce car on les exporte en l’Afrique où ils forment des dépotoirs à ciel ouvert, polluant l’environnement.
Le second impact de la mode est moins visible pour nous en Europe : il s’agit du volet social de la mode. En effet, l’OMT (Organisation Mondiale du Travail) estime que 79 millions d’enfants sont exploités par l’industrie textile. A Dacca au Bengladesh, cela représente 15% des enfants des bidonvilles, travaillant plus de 60h par mois pour moins de 30€.
On a également en tête l’effondrement du Rana Plaza (toujours à Dacca) en 2013, causant 1 138 morts et plus de 2 500 blessés. Cet accident aurait pu être évité si on avait décidé de mettre des normes et de les respecter dans cette usine textile.
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ouvrir un compteSi la mode est tout de suite pointée du doigt pour son impact environnemental fort, des solutions existent.
Vous pouvez tout d'abord consulter l'affichage environnemental associé au vêtement que vous achetez.A partir de la fin de l'année 2023, il deviendra obligatoire sur tous les vêtements neufs vendus.
La composante majeure de l’empreinte carbone d’un vêtement vient de deux facteurs :
De plus en plus, on peut voir que les initiatives fleurissent pour travailler sur ces aspects et éviter des déplacements inutiles, et créer des vêtements de qualité, qui dure dans le temps.
On peut par exemple penser à Veja, qui assume produire toutes ses baskets au Brésil car la marque y trouve toutes les composantes d’une chaussure (caoutchouc, tissu, cuir), et une main d'œuvre formée. Ainsi, la basket ne fait qu’un trajet pour arriver en France.
Le mouvement Made In France, avec des marques comme 1083, travaille à trouver les matières premières de qualité le plus proche possible de la France, et à assembler le vêtement dans l’hexagone.
Cette mouvement, visant plus d’éthique pour une mode durable, est ce que l’on appelle la “slow fashion”.
Pour aller plus loin : découvrez notre article sur l'éco-conception
Rendez-vous incontournable pour chiner de belles pièces vintage, les magasins de seconde-main font leur retour sur le devant de la scène. Vous en trouverez de toute sorte : vente de vêtements au kilo, achat d’une pièce spécifique, échange de vêtements - en ligne ou en boutique.
Cette pratique est à la fois douce pour votre porte-monnaie (vous pourrez trouver des pièces de marque à un prix défiant toute concurrence si vous avez de la chance) et également pour la planète.
En effet, le vêtement connaît une seconde vie grâce à cette méthode. De plus, le plus souvent, il évite de parcourir de longues distances car il est vendu / échangé à proximité des deux particuliers.
Si vous souhaitez acheter en seconde main, nous vous recommandons par exemple des sites comme OMAJ ou Wedressfair.
💡Pour aller + loin : Que faire de ses vieux vêtements ?
Cette méthode est de plus en plus répandue. Il s’agit de récupérer des chutes de tissu (soit déjà utilisées précédemment, soit qui n’ont pas réussi à trouver un usage) pour en faire des vêtements.
De plus en plus de marques se spécialisent dans l’upcycling, pour créer des vêtements uniques et donner une seconde vie à des tissus encore en bon état.
Si la location de vêtements fait fureur aux Etats-Unis, cette habitude est encore timide en France. Pourtant, plutôt qu’acheter une tenue que vous ne remettrez jamais par la suite, il peut être intéressant de louer des vêtements pour une occasion spéciale (mariage, baptême, anniversaire par exemple). Ainsi, vous pourrez vous permettre de porter une robe griffée sans impacter votre budget.
Des solutions comme Le Closet permettent également de louer votre garde-robe au quotidien.
Voici tous nos conseils pour réduire l’empreinte carbone de vos vêtements :
Étape 1
Inscription en 8 minutes
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Étape 2
Confirmez votre identité
Filmez-vous et votre pièce d’identité européenne en cours de validité.
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Votre compte est validé
Vous pouvez utiliser votre RIB et votre carte virtuelle immédiatement.
Étape 4
Carte envoyée gratuitement
Votre carte en bois ou plastique recyclé arrivera chez vous sous 10 jours ouvrés.
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