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Le phénomène climatique El Niño tant redouté des météorologues fait son retour en 2023 et réchauffe la planète.
Il est susceptible de provoquer de nouveaux records de température. Avec des effets plus marqués dans l’hémisphère sud, l’évènement El Niño se répercute à l’échelle mondiale. Sécheresse, pluies diluviennes ou encore vague de chaleur à travers le monde, ces événements climatiques extrêmes surviennent naturellement. Cependant, le changement climatique peut altérer leurs forces et leurs férocités. Les détails dans cet article !
Le phénomène El Niño désigne une perturbation naturelle du système climatique. Il se caractérise par une hausse de température de 2 à 5 °C de la surface de l’eau dans l’est de l’océan Pacifique équatorial. Cette anomalie survient périodiquement tous les 2 à 7 ans et les épisodes durent environ 6 à 18 mois. Les années dites El Niño se démarquent ainsi par des scénarios en cascade sur les régimes climatiques mondiaux.
L’évènement El Niño a été découvert en 1920 par le physicien anglais Sir Gilbert Walker qui a mis en évidence le phénomène ENSO (El Niño – Southern Oscillation). Il s’agit de la différence de la pression atmosphérique observée dans l’océan pacifique, formée par El Niño et son opposé, La Nina.
Historiquement, cette manifestation a été baptisée « El Nino » par des pêcheurs sud-américains en faisant référence à « El Niño de Navidad » ou l’Enfant Jésus en espagnol. En cause, certains des effets les plus importants de cette perturbation se produisaient autour de Noël. À noter qu’au cours du 20e siècle, les scientifiques ont recensé 25 épisodes d’El Niño et 17 de La Nina. Ainsi les phénomènes les plus puissants jamais enregistrés jusqu’ici s’avèrent ceux en 1997/1998 et en 2015/2016 (lesechos.fr).
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ouvrir mon compteLorsqu’El Niño se produit, les eaux chaudes du Pacifique se déplacent vers l’est au large de côtes américaines. En temps normal, autour de l’équateur, les vents alizés soufflent d’est en ouest dans le pacifique, c’est-à-dire de l’Amérique vers l’Australie et l’Asie. En revanche, quand la puissance de ces vents s’affaiblit, la surface de la mer se réchauffe, entraînant ainsi ce mouvement.
En conséquence, ce phénomène engendre de fortes précipitations quatre fois plus qu’à l’accoutumée dans les zones tropicales, comme le Pérou, à cause de la chaleur et de l’humidité. Aussi, cette élévation de température affecte négativement la biodiversité marine mettant fin drastiquement à la saison de pêches dans ces régions.
À l’échelle mondiale, ces perturbations ne se présentent pas de la même manière sur les différents continents. Elles troublent majoritairement la partie sud du globe terrestre. Les impacts sont moins forts dans l’hémisphère nord. Cependant, cette occurrence provoque une canicule mondiale qui peut entraîner des effets néfastes à la race humaine et à l’environnement.
Dans l’Asie du Sud-Est, l’Australie et l’Afrique australe, le phénomène El Niño déclenche des sécheresses qui conduisent à leurs tours, à des feux de forêt et de la réduction de l’approvisionnement d’eau. Dans le pacifique sud, ces hausses de températures provoquent la formation d’ouragans au sein de l’océan, frappant ainsi la Polynésie.
Cet été plusieurs pays ont ressenti les effets d’El Nino, la Grèce a vécu la canicule la plus longue de son histoire avec près de 17 jours à +de 40 degrés, c’était 31 jours pour Phoenix en Arizona cet été également. Ces épisodes de chaleur extrême sont renforcés par El Nino, et ces conditions favorisent le déclenchement d’incendies et feux de forêt.
Si le phénomène El Niño réchauffe la surface de l’eau de l’océan central et est du Pacifique équatorial, son opposé La Nina, quant à lui, refroidit cette surface. Ce bouleversement entraîne des impacts inversés à ceux d’El Niño. Lorsque ce phénomène se produit, les vents alizés se renforcent sur le pacifique, causant un déplacement des courants chauds vers l’ouest. Des cyclones peuvent se produire dans la partie occidentale du Pacifique équinoxial (Sud de l’Asie et de l’Afrique, Nord-Est de l’Australie, etc.). Certaines régions du continent américain bordant le golfe du Mexique peuvent subir des sècheresses prononcées.
Le phénomène La Nina, bien qu’il ne soit pas aussi intense qu’un El Niño, s’avère significatif du fait des perturbations climatiques qu’il peut provoquer. Intervenant parfois après une phase El Niño, les épisodes La Nina ont tendance à durer plus longtemps que ceux de son prédécesseur. Ceux-ci s’étalent généralement sur une période de 9 mois à 2 ans. À noter que La Nina se manifeste habituellement tous les 4 à 5 ans.
Le réchauffement climatique désigne l’augmentation rapide de la température moyenne de la surface terrestre. D’origine anthropique, le changement climatique s’accentue de plus en plus et dépasse presque le seuil défini par l’Accord de Paris (1,5 °C au-dessus des niveaux pré-industriels). Bien que l’épisode El Niño reste un événement naturel, la présence de cette urgence climatique risque de l’amplifier. Ce qui pourrait occasionner plus de dommages à la planète et à la race humaine.
Selon Michelle L’Heureux, climatologue à NOAA (Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique), le déséquilibre climatique peut aggraver ou atténuer certains impacts liés à El Niño. Avec la chaleur caniculaire causée par le Gaz à effet de serre (GES), l’intensification des conséquences du phénomène El Niño demeure indéniable dans la probabilité de battre le record de température dans certaines régions. Et surtout, la période 2023-2027 sera avec quasi-certitude la plus chaude jamais enregistrée sur Terre en raison du retour d’El Niño combiné avec le dérèglement climatique.
Après sept ans d’absence, le phénomène El Niño fait officiellement son retour en 2023. Dans son annonce le 04 juillet, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé la reprise de « l’enfant terrible du Pacifique ». En mai, la surface de l’eau du centre est du Pacifique équatorial s’est effectivement réchauffée, passant près de 0,5 °C au-dessus de la moyenne. Puis, en juin, cette anomalie a augmenté jusqu’à atteindre plus de 0,9 °C. Selon le bulletin de l’OMM, il se poursuivra probablement (à 90 %) au cours du second semestre 2023 (news.un.org).
En général, les effets du phénomène El Niño se font plus ressentir l’année qui suit son déclenchement. Combiné au réchauffement climatique actuel, ce nouveau bouleversement fera sans doute grimper la température jusqu’à battre un nouveau record. Il pourra aussi intensifier ces impacts sur la planète. Il est de ce fait important de se préparer, sachant que les répercussions sur la santé, la sécurité alimentaire, et la gestion de l’eau et de l’environnement seront considérables.
💡Pour aller + loin : L’acidification des océans : quand l’océan amorti les coups.
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