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Les green bonds, ou obligations vertes, sont des instruments financiers utilisés pour lever des fonds et financer des projets à impact.
Ils sont émis par des entreprises ou des gouvernements pour financer des initiatives durables. Pour les acheter sans encourager le greenwashing, il est crucial de s'assurer de la sincérité environnementale des projets financés. Voici un aperçu de leur fonctionnement et des acteurs impliqués.
Les green bonds, ou obligations vertes, sont des instruments financiers utilisés pour lever des fonds afin de financer des projets à impact environnemental positif. Energies renouvelables, efficacité énergétique, gestion des déchets, transports propres, peuvent par exemple être des projets soutenus par ce type de fonds. Entre green bonds et obligations classiques, la différence se joue donc dans l'usage final des fonds collectés.
Les émetteurs de green bonds, qui sont souvent des gouvernements, des institutions financières et des entreprises, s'engagent à allouer les recettes exclusivement à des projets respectueux de l'environnement. Parmi les émetteurs industriels français on trouve par exemple : EDF, ENGIE, Paprec ou encore le réseau SNCF. Pour garantir la transparence, les émetteurs sont alors censés fournir des rapports réguliers sur l'utilisation des fonds et l'impact environnemental des projets financés.
Comme les obligations traditionnelles, les green bonds, sont émis sur le marché puis achetés par des investisseurs intéressés par des projets environnementaux durables. En janvier 2017, l’Etat Français a ainsi émis le plus gros emprunt vert souverain jusqu’ici, d’un montant de 7 milliards d’euros (On parle de fonds souverains quand l’Etat détient et gère un fonds d’investissement financier). Celui-ci a fait de la France le deuxième plus gros émetteur d’obligations vertes. C’est l’organisme de certification Vigéo qui a supervisé cette émission, que l’Etat a souhaité totalement transparente concernant les projets verts qu’elle doit financer.
Question transparence, il est en effet important d’être vigilant lors de l'évaluation des green bonds, car il peut exister des différences dans la façon dont les émetteurs définissent leurs projets "verts" et dans la manière dont ils rendent compte de leur impact environnemental.
Chaque année, les émetteurs d’obligations vertes doivent fournir un rapport détaillé pour expliquer en quoi les projets financés sont bien “verts” et sur quels critères ils se basent. Pour en savoir plus sur le cas français, le Climate Bonds Initiative dressait en 2018 un rapport complet présentant les principaux émetteurs français de green bonds. La difficulté, c’est que les critères définissant un projet comme “vert”, diffèrent selon les pays. La Chine, premier pays émetteur de green bonds, semble par exemple avoir des critères bien spécifiques…
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ouvrir mon compteDans certains cas, l’hypocrisie ou bien la schizophrénie (on ne sait pas trop 🤔) de certains émetteurs a été dénoncée…
En Chine, la banque China Development Bank (CDB), a ainsi émis des green bonds pour financer des projets d'énergie propre. Seulement, la Chine, dit “premier pays émetteur de green bonds”, s’en sert pour construire des centrales à charbon “propres”.
En février 2021, quand TotalEnergies annonce émettre des SLBs (Sustainability-Linked Bonds), des obligations censées être “durables”, Reclaim Finance tire la sonnette d’alarme. Ces obligations pourraient faire penser à des obligations vertes, mais en réalité il n’existe pas d’organismes tiers pour vérifier que des critères fiables en matière de durabilité sont respectés. Reclaim Finance rappelle d’ailleurs que des SLB ont par exemple été émises par des sociétés comme la multinationale agroalimentaire JBS, qui participe activement à la déforestation Amazonienne.
En janvier 2022, Reclaim Finance dénonçait l’émission d’une obligation verte de 4 milliards de dollars par des banques comme la BNP, HSB ou encore UBS pour financer… Un aéroport à Hong Kong. Le financement avait en effet pour but d’agrandir cet aéroport international.
💡Pour aller + loin : Retrouvez notre article "Finance verte ou greenwashing ?"
Pour investir dans des green bonds, des vrais, qui respectent vos critères, il existe des labels internationaux et des initiatives qui visent à réguler le domaine. Les Green Bond Principles et la Climate Bonds Initiative ont par exemple été les premières normes encadrant les obligations vertes. En 2020, l'Union Européenne a aussi rendu public son "Standard Européen d’Obligations Vertes". En tant qu'investisseur, il est important d'adopter certaines habitudes pour éviter les risques de greenwashing associés aux Green Bonds.
Un article de la finance pour tous rappel les mots de Pascal Canfin, directeur général du WWF France, concernant les green bonds :
« seule une obligation pour laquelle l’émetteur peut démontrer des bénéfices environnementaux tangibles et mesurables, certifiée par un organisme indépendant selon les normes largement acceptées, devrait être considérée comme une obligation verte. »
Voici quelques conseils pour éviter le greenwashing :
🕵️♂️ Faire des recherches sur l'émetteur des green bonds : que disent leurs rapports annuels ? Les rapports devraient détailler comment les fonds ont été utilisés, les projets financés et l'impact environnemental réalisé. Une transparence adéquate et un reporting régulier sont des signes positifs d'engagement envers la durabilité. Quelle est leur politique environnementale ? Leurs initiatives durables ? Leur historique en matière de responsabilité environnementale ? Quelle est sa réputation dans le domaine ?
📜 Vérifier les cadres et normes reconnus : est-ce que les obligations vertes émises sont conformes au Green Bond Principles, à la Climate Bonds Initiative ou à d'autres standards spécifiques ? Ces cadres fournissent des directives claires sur la manière dont les fonds doivent être utilisés et les informations qui doivent être fournies aux investisseurs. En France, le label Greenfin (Anciennement le label Transition Énergétique et Écologique pour le Climat) reprend des critères de la Climate bonds initiative et des Green bonds principles.
🤝 Présence d’un tiers indépendant : concernant ce même label Greenfin, par exemple, l’audit de labellisation des fonds est assuré par des organismes tiers indépendants, comme EY France (cabinet d’audit) Novethic (organisme référence en matière de finance durable) et Afnor (organisme certificateur). Pour investir dans des green bonds, vérifiez bien qu’ils aient été vérifiés ou certifiés par des tiers indépendants.
💯 Consultation d'experts : des experts en investissement responsable ou des conseillers financiers spécialisés dans les investissements durables, peuvent aussi vous aider à évaluer les opportunités d'investissement et à éviter les risques de greenwashing.
💡Pour aller + loin : Assurance-vie responsable : pourquoi prendre en compte des critères ESG ?
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