Calculer son empreinte carbone pour réduire ses émissions

De quoi est composée l’empreinte carbone d'un français ?

L’empreinte carbone des Français est calculée par le gouvernement, l’ADEME et le Ministère de la Transition Écologique. Elle correspond aux émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone (CO2), protoxyde d'azote, méthane et autres) liées à notre consommation et permet donc de lier nos émissions avec notre mode de vie et nos actes de consommation.

Selon le Ministère de la transition écologique, L’empreinte carbone moyenne en France est estimée à 8,9 tonnes de CO2eq par personne par an en 2021.

C’est 9% de moins qu’en 1995 : cette baisse est positive, mais les spécialistes s’accordent à dire que chaque personne ne devrait pas polluer plus de 2t de CO2eq pour ne pas accentuer le réchauffement climatique que nous connaissons. Nous en sommes donc loin !

Mais d’où viennent ces émissions ? L’ingénieur énergie indépendant Régis Janvier a repris les données du Ministère de la Transition Écologique, les inventaires nationaux de la consommation et les données du cabinet d’évaluation environnementale Carbone 4, pour calculer en détails les sources de nos émissions.

• 2,9t de CO2eq proviennent des transports ;
• 2,0t de CO2eq de l’habitat ;
• 2,0t de CO2eq de l’alimentation ;
• 1,6t de CO2eq de l’achat de biens et de services ;
• 0,7t de CO2eq de services liés à l’Etat (administration, santé, éducation, etc).

💡Bon à savoir : vous pouvez vous aussi établir votre propre empreinte carbone depuis le site de l’Ademe, afin de la comparer à celle ci-dessus !

Pourquoi réduire son empreinte carbone ?

Au total dans le monde, nous émettons plus de 36 milliards de tonnes de CO2 par an, et ce chiffre ne cesse d’augmenter chaque année, avec une croissance de 0,6% en 2019, après une hausse de 2,1% en 2018 (et de 1,6% en 2017).

Or, d’après les climatologues, pour ne pas franchir le seuil de 2°C d’augmentation des températures mondiales – ce qui aurait un impact catastrophique sur la planète -, nous ne devrions pas émettre plus de 3000 Gt de CO2 dans l’atmosphère depuis l’avènement de l’âge industriel. Pourtant nous avons déjà émis 2200 Gt de CO2, alors au rythme actuel, il ne nous resterait plus que 20 ans de budget carbone.

Aujourd’hui le plus grand émetteur de CO2 au monde est la Chine, représentant plus du quart des émissions. Viennent ensuite les Etats-Unis (15%), l’Union Européenne (10%), l’Inde (7%) et la Russie (5%).

Pour tenir ces objectifs, nous devons considérablement diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et le plus rapidement possible. Mais pour pouvoir agir nous devons tout d’abord comprendre d’où viennent nos émissions et lesquelles de nos activités participent à aggraver le réchauffement climatique.

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Quels sont les secteurs qui polluent le plus ?

La part des transports dans l’empreinte carbone

Sans surprise, les émissions dues au transport sont la première composante de l’empreinte carbone d’un français. C’est la voiture qui représente trois quart des émissions liées au transport d’après une étude de Carbon 4 datant de 2019.

Pour aller plus loin : Industrie, alimentation, transport… Qu’est ce qui pollue le plus ?

Cela s’explique par le fait que la voiture reste de loin le moyen de transport préféré des Français avec 87% d’entre eux qui l’utilisent quotidiennement. Et pourtant c’est l’un des modes de transports les plus polluants avec une émission de l’ordre de 17kg de CO2 pour 100 km parcourus.

L’avion, qui connaît des revendications écologistes de plus en plus fortes, en particulier en Europe, émet pour sa part en moyenne 0,5 tonne de CO2 par Français par an et est un contributeur majeur de notre empreinte carbone. Les émissions par passager de l’avion sont bien plus polluants que la voiture, mais le fait que ce mode de transport soit beaucoup moins généralisé et fréquemment utilisé, rend son impact par Français plus faible.

En France, les transports sont responsables d’environ un quart des émissions de GES du pays. Or si nous voulons réussir à limiter le réchauffement global de la planète, les défis actuels du changement climatique imposent une mutation profonde de nos modes de consommation. L’utilisation actuelle des véhicules individuels à grande échelle n’est plus soutenable. Si nous remplacions les véhicules essence et diesel par des véhicules électriques ou hydrogène, nous pourrions déjà diminuer de 16% nos émissions carbones totales.

Concernant le transport aérien, pour le moment il n’existe pas d’alternative assez mature pour une utilisation massive, mais déjà privilégier le train à l’avion pour des trajets inférieurs à 4h-6h permettrait de diminuer de manière importante nos émissions.

💡Bon à savoir: 60% des trajets domicile-travail de moins de 5 kilomètres sont effectués en voiture (et même 42% pour les trajets de moins de 1 kilomètre !). Alors que vous ne mettriez pas plus de temps à vélo ! En plus d’être moins polluant, le vélo a l’avantage d’être économique, pratique et bon pour la santé. Et en choisissant des marques responsables, vous réduirez davantage votre empreinte carbone. Par exemple, les vélos Jean Fourche sont conçus et assemblés à Bordeaux avec des composants à 80% français et européens, pour vous accompagner toute votre vie !

Le logement : gros émetteur de gaz à effet de serre

Le logement est le deuxième contributeur de notre bilan carbone. Il comprend les énergies utilisées (électricité, gaz, fioul, etc), le traitement de l’eau et des déchets mais aussi la construction de logements neufs et la rénovation de logements anciens ainsi que l’achat de mobilier.

En France 91% de la production d’électricité est décarbonée (nucléaire, hydro, solaire, éolien), ce qui rend la contribution du logement dans l'empreinte carbone des Français beaucoup plus faible - en proportion - que dans le monde en général.

Au niveau du logement, c’est le chauffage qui pollue le plus. Ainsi, d’après Carbon 4, le chauffage représente 1,2t de CO2eq par français par an !

On comprend pourquoi les efforts concernant l’habitat sont mis sur l’isolation des bâtiments et sur des innovations techniques (comme la pompe à chaleur) permettant d’émettre moins de gaz à effet de serre pour une même surface à chauffer.

Bilan carbone de nos biens de consommation

Les biens de consommation qui comprennent les machines et équipements électroniques, internet, l’achat de vêtements et autres biens et services, est la troisième source d’émissions de CO2 des Français.

McKinsey a estimé que la production d’1kg de tissu générait 23kg d’émissions de GES, sachant qu’en Europe nous consommons entre 12,6 kg et 26,7 kg de vêtements par an et par personne. Ainsi l’habillement (transport compris) émet environ 0,8 tonne de CO2 par Français et par an. Pour réduire les émissions liées à l’habillement on a vu dernièrement se développer des enseignes de mode responsable, des entreprises de location de vêtements et des initiatives d’économie circulaire.

Concernant la technologie, l’achat et l’utilisation d’internet, d’ordinateurs, de smartphones, sont un poste d’émission non négligeable, tant dans leur production que dans leur consommation d’énergie.

L’impact de l'alimentation

Au niveau de ce qu’on mange, les produits d’origine animale (viande, lait, œufs ou poisson) représentent à eux seuls 1,4t de CO2eq par français par an. Parmi les viandes qui polluent le plus : le bœuf et l’agneau.

Selon une étude Le Monde, consommer du poulet émet 4 fois moins de C02 que consommer du bœuf, et 5,5 fois moins que consommer de l’agneau !

Source : Le Monde

Ainsi, un des axes pour réduire significativement son empreinte carbone personnelle est de réduire sa consommation en aliments d’origine animale, et en particulier en viande rouge.

L’impact environnemental des services publics et les services de santé

Les services publics et les services de santé comprennent à la fois des services comme la sécurité nationale (police, gendarmerie, défense), de la santé, d’éducation ou de justice et bien d’autres. On considère que ces services qui profitent à tous émettent des gaz à effet de serre que l’on répartit entre les Français.

La pollution engendrée par notre épargne

Dans tous les calculs évoqués ci-dessus, on constate qu’il y a un grand absent, pourtant pointé du doigt dans le dernier rapport du GIEC : le secteur de la finance.

Notre argent est placé en banque, dans des assurances vies, des comptes épargnes, etc et finance à notre insu les énergies fossiles et des entreprises participant à aggraver le réchauffement climatique. Les quatre plus grandes banques françaises orientent encore 70% de leurs financements énergétiques vers les énergies fossiles et ont émis en 2018 via leurs activités de financement, 2 milliards de tonnes de CO2 équivalent, soit 4,5 fois les émissions de la France.

Pour mesurer l’empreinte carbone de votre compte en banque, Oxfam a développé un outil. Ainsi, vous pourrez visualiser l’impact de votre épargne.

Avec le projet helios, nous voulons construire l’alternative bancaire, car l’épargne est le meilleur levier que nous ayons pour faire émerger une nouvelle économie durable, juste et respectueuse de la planète.

helios a d'ailleurs été audité comme le compte le plus vert en France en 2022 par l’organisme indépendant Greenly

La finance est notre meilleur atout pour provoquer le changement de nos industries et nos modes de consommation, en faisant émerger et en accompagnant sur la durée des entreprises qui trouvent des solutions aux défis environnementaux. Nous voulons créer une banque respectueuse de l’environnement, qui redonne le contrôle de l’épargne aux épargnants, une banque durable qui ne finance pas les énergies fossiles et les entreprises qui aggravent le réchauffement climatique.

Comment calculer son empreinte carbone ?

Deux sites principaux permettent de visualiser l’intégralité de son empreinte carbone :

• Tout d’abord, le calculateur “Nos gestes climats” préparé par l’ADEME permet de mesurer l’impact carbone de sa consommation au quotidien : logement, transport, alimentation, vêtements, … de nombreux facteurs sont pris en compte. D’après le dernier rapport du GIEC en 2022, pour éviter de passer la barre des +1,5°C d’augmentation (et ainsi respecter les Accords de Paris), il faut limiter son empreinte carbone à 2 tonnes par an maximum.
• De plus, un deuxième calculateur développé par Oxfam permet de visualiser l’impact de son argent. Et, surprise, il pollue souvent plus que notre consommation au quotidien ! Il ne vous reste plus qu’à choisir une banque verte (Helios !) pour limiter au maximum les émissions générées par votre épargne.

Comment agir pour réduire son empreinte carbone ?

Comment agir individuellement pour limiter le réchauffement climatique ?

Après avoir identifié les sources d’émissions de CO2 les plus importantes, par où commencer pour réduire son empreinte écologique ? Les principaux domaines dans lesquels vous pouvez agir sont en particulier le logement, les transports, l’alimentation, la consommation de bien et services ainsi que la banque et l'épargne.

Du côté du logement, c’est principalement le chauffage et l’électricité qui émettent des gaz à effet de serre. Mais en France, comme l’électricité est majoritairement décarbonée (91% de l’énergie est décarbonée: nucléaire, hydro, solaire, éolien), la contribution du logement à notre empreinte écologique est beaucoup plus faible - en proportion - que dans le monde en général.

Pour réduire son impact écologique il est surtout important de savoir à quoi on se chauffe. Par exemple un chauffage électrique sera presque 3 fois moins émetteur de CO2 que du chauffage au gaz et environ 5 fois moins qu’un chauffage au fioul.

De plus, parmi les mesures les plus efficaces, il est recommandé de baisser son chauffage de quelques degrés et d’isoler son logement. Par exemple, en réduisant la température de son logement de 3 degrés, on peut diminuer d’environ 20% ses émissions de CO2 dans un logement chauffé à l’électricité.

Et isoler son appartement ou sa maison permet de réduire également d’environ 20% ses émissions de gaz à effet de serre.

En réalisant un diagnostic de performance énergétique (DPE), vous pourrez visualiser les éléments ayant un impact (positif ou négatif) sur votre consommation d’énergie quotidienne. Ainsi, vous aurez les clés pour améliorer l’empreinte carbone de votre logement.

Concernant les transports, l’utilisation quotidienne de la voiture représente un budget carbone conséquent.Lorsque la voiture est nécessaire, pour diminuer son empreinte écologique il est possible de remplacer sa voiture essence ou diesel par une voiture hybride ou électrique qui représentent respectivement une diminution de 23% et ~100% des émissions de GES directes liées à la voiture.

Pour les trajets urbains, essayez de privilégier les transports en commun ou le vélo. C’est l’occasion de se remettre à la marche, ou d’enfourcher son vélo Jean Fourche !

Pour les déplacements lointains, pour le moment il n’existe pas d’alternative assez mature à l’avion, mais déjà privilégier le train à l’avion pour des trajets inférieurs à 4h-6h permettrait de diminuer de manière importante ses émissions. Si vous manquez d’idées de destinations de vacances, voici une liste des plus belles destinations en France et en Europe, accessibles en train.

Les émissions liées à l’alimentation sont presque aussi importantes que celles du logement en France. Elles proviennent essentiellement de notre consommation de viande, ainsi que des plats préparés et de la consommation de fruits et légumes hors saison. Vous pouvez également effectuer des éco-gestes au quotidien afin de passer au zéro déchet.

Pour finir les banques et l’épargne représentent encore une contribution à l’empreinte écologique trop peu connue. Les dépôts et les placements servent à financer à notre insu, des industries qui émettent des gaz à effet de serre et ont un impact direct sur le réchauffement climatique.

À l’échelle mondiale, les financements doivent rapidement être réorientés des activités industrielles les plus polluantes vers celles de l’économie décarbonée si l’on veut arrêter d’amplifier les risques climatiques. En tant qu’épargnant, nous pouvons jouer un rôle important dans la transition écologique. Calculez ici l'empreinte écologique de votre banque !

Pour vous permettre de jouer un rôle en tant qu’épargnant dans la lutte contre le réchauffement climatique, chez helios nous créons une alternative bancaire respectueuse de l’environnement, qui redonne le contrôle de l’épargne aux épargnants, une banque durable qui ne finance plus les énergies fossiles et les entreprises qui aggravent le réchauffement climatique. Nous voulons permettre aux clients d’avoir une vue transparente sur leur épargne et pouvoir décider des projets financés avec leur argent.

Comparer les différentes contributions à notre empreinte écologique

Parcourir environ 30 km en voiture par jour pendant un an représente le même impact écologique que de consommer un steak de 100g par jour pendant un an ou d’acheter un vêtement neuf par mois, ou encore d’effectuer trois allers-retours Paris-Berlin dans une année, mais aussi d'avoir 3000€ sur un compte en banque.

C'est pour ça qu'avec helios, nous voulons renverser la tendance et permettre à tous les Français qui ne souhaitent plus participer au soutien d'activité à risque pour le climat, la biodiversité ou pour l'Homme, d'avoir une alternative. Nous créons la alternative bancaire transparente et durable dédiée au financement d'un monde plus juste.