Qu'est-ce que le commerce équitable ?

Qu’est-ce que le commerce équitable ?

Même si l’idée du commerce équitable date du XIXème siècle, le terme en lui-même n'apparaît qu’en 1989. Les dirigeants de la coopérative Andines enregistrent le “commerce équitable” comme marque auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).

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Encore aujourd’hui, il n’existe pas de définition qui serait valable au niveau international du commerce équitable. Il existe cependant ce que l’on appelle le “consensus de FINE”, datant de 2001. Le FINE est un acronyme reprenant le premier initial des 4 organisations internationales impliquées dans le commerce équitable :

• FLO (Fairtrade Labelling Organizations) : il s’agit d’une association mettant en réseau des initiatives de labellisation équitables.
• IFAT (International Federation for Alternative Trade) : il s’agit d’un réseau de producteurs, d’associations et de coopératives promouvant le commerce équitable.
• NEWS (Network of European Worldshops) : c’est une association européenne qui a pour but de promouvoir le commerce équitable en général en Europe.
• EFTA (European Free Trade Association) : on la connaît également en français sous le nom d’Association européenne de libre-échange. Il s’agit de l’organisation protégeant et mettant en place la zone de libre-échange européenne.

Ce regroupement d’associations a donc émis une définition du commerce équitable :

Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.

Il existe également des lois en France régissant le commerce équitable :

• La loi Climat et Résilience de 2021 qui élargit le commerce équitable et prend désormais en compte l’agroécologie et la protection de la biodiversité. Les labels deviennent obligatoires pour toutes entreprises se disant relever du commerce équitable.
• La première loi est celle sur les Petites et Moyennes Entreprises du 2 août 2005 qui énonce que le commerce équitable est un outil de la stratégie nationale de développement durable et qui a commencé à le définir légalement.

Comment le reconnaître et quels avantages apporte-t-il pour l’environnement ?

Maintenant que nous avons vu l’histoire du commerce équitable, nous allons voir pourquoi ce commerce est bénéfique.

Le commerce équitable permet de rémunérer les producteurs de manière plus juste en passant par des études plus complètes des coûts de production et des négociations entre les producteurs et les revendeurs ou les consommateurs. La filière équitable permet également d’obtenir une meilleure traçabilité, et de sensibiliser les consommateurs sur les conditions de vie des producteurs et les moyens de produire en étant plus respectueux de l’environnement.

Quels sont les labels pour garantir le commerce équitable ?

Pour reconnaître les produits issus du commerce équitable, on peut se fier à des labels présents sur les emballages.

Il existe beaucoup de labels. Certains sont posés que sur les produits dont les composants proviennent des pays en voie de développement, on parle alors de filière Nord-Sud : il s’agit du label SPP - Symbole des producteurs paysans. D’autres labels peuvent apparaître sur des produits, peu importe leur provenance. On peut citer par exemple le logo Fairtrade qui est l’un des plus connus.

En plus de pouvoir se repérer par des logos, il existe également des boutiques spécialisées dans le commerce de produits équitables. On peut citer par exemple les boutiques Altermundi, qui proposent des produits issus du commerce éthique (un peu plus large donc que le commerce équitable). Il en existe 8 sur Paris. Il existe également les boutiques Oxfam.

Existent-ils des critiques qui lui sont adressées ?

Malgré les avantages écologiques et sociaux du commerce équitable, il existe quelques limites.

La première et plus importante limite réside dans le prix de ces produits. Ils sont effectivement plus chers que la moyenne. Ces produits sont de qualité et demandent des moyens supplémentaires afin de respecter les principes du commerce équitable.

Le deuxième désavantage est que le commerce équitable a une portée limitée. En effet, ces produits ne sont pas disponibles partout dans le monde, son impact écologique et social reste donc freiné.

Ces produits sont également peu diversifiés et proviennent des pays du Sud, il faut donc les transporter, ce qui émet du CO2. Les produits sont transportés par bâteau et par voie routière.

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Même si le commerce équitable possède des limites, il reste une alternative plus durable aux grandes surfaces, qui ne respectent pas toujours les producteurs.

Zoom sur un exemple de produit issu du commerce équitable : le chocolat

Le chocolat est l’une des principales denrées alimentaires que l'on retrouve issue du commerce équitable. Cela s’explique par le fait qu’il faut un climat bien spécifique pour que le cacao puisse pousser dans les meilleures conditions. Ce climat tropical se trouve notamment dans les pays du Sud, moins développés. Ces régions produisent donc plus de cacao que les autres.

Max Havelaar, une ONG engagée dans le développement du commerce équitable, estime que seulement 1,2% du cacao mondial serait issu du commerce équitable. Fait plus curieux : seulement un tiers du cacao produit en respectant les normes du commerce équitable serait vendu avec le label adéquat. Cela signifie que les deux tiers restants sont vendus sur les marchés traditionnels du cacao.

Même si le chocolat reste l’un des premiers produits que l’on trouve issu du commerce équitable, les défis sociaux restent très importants. Beaucoup d’enfants travaillent sur les plantations. 230 000 enfants travailleraient sur les plantations dans seulement deux pays d’Afrique : la Côte d’Ivoire et le Ghana. Il existe encore des risques d’esclavage, qui rend la production beaucoup moins éthique.