Sobriété numérique

Sobriété numérique : quelle définition ?

La sobriété numérique est un concept qui se définit par opposition à l’impact du numérique.

L’idée est simple : minimiser l'impact environnemental de nos usages du numérique (consommation d'énergie des objets technologiques, achat de produits numériques, etc…).

Le Shift Project propose d’ailleurs une définition qui permet de se projeter encore davantage : “acheter les équipements les moins puissants possibles, les changer le moins souvent possible, et réduire les usages énergivores superflus”.

5 chiffres pour bien cerner le sujet de l’impact numérique

On aurait pu en choisir plein d’autres, voici ceux qui nous ont particulièrement marqué :

• Le numérique représente actuellement 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde (selon les données de l’ARCEP)
• Le numérique représente 2,5 % de l’empreinte carbone nationale en France (ARCEP)
• Les émissions en GES du numérique pourraient augmenter de manière significative si rien n’est fait. Cela serait pas moins de 60% d’augmentation d’ici à 2040 (soit 6,7 % des émissions de GES nationales)
• 21 milliards d’objets connectés nous assistent au quotidien (source)
• 7 milliards de requêtes Google sont effectuées chaque jour (soit 80 000 par seconde)

Bon à savoir : L’ARCEP avait lancé en 2020 un appel aux différentes parties prenants (associations, institutions, opérateurs, entreprises du numérique, personnalités, etc…) pour générer un rapport complet intitulé “Pour un numérique soutenable”. Ce dernier a été publié fin 2020 avec notamment 11 propositions phares.

Quelle est la répartition des gaz à effet de serre du numérique ?

En général, quand on pense au numérique, on pense à nos smartphones et aux téléviseurs. Mais c’est plus large que ça. La répartition de l’impact du secteur du numérique se fait comme suit :

3 impacts clés liés au numérique

Tour d’horizon ici des 3 impacts clés tels que définis par l’organisation non gouvernementale Digital for the planet (incontournable sur le sujet du numérique). Pour resituer le contexte, cette dernière s’est donnée une mission claire : promouvoir l’écologie numérique.

Pour cela, elle a notamment orienté ses actions autour de 3 axes :

• Pollution numérique environnementale : Plus concrètement, cela correspond à l’ensemble des effets négatifs des technologies numériques sur le plan environnemental et humain. En termes d’action, c’est par exemple la mise en place d’un système d’économie circulaire, au développement de filières durables, à la mise en place de lois à l’échelle française et européenne, ou encore à la sensibilisation et à l’information des citoyens.
• Pollution numérique intellectuelle : Cette partie fait référence à l’ensemble des effets potentiellement néfastes des technologies numériques sur le plan sanitaire et cognitif (illectronisme, dangers liés à l’hyperconnexion, manipulations commerciales, etc…)
• Pollution numérique sociétale : L’organisation se concentre ici sur les potentielles dérives à l’échelle structurelle, au niveau de la société (altération des valeurs, intégrité démocratique, cyber-harcèlement, etc…)

Pour résumer, Digital for the Planet a une approche globale et complète du numérique, mais le pan majeur et celui par lequel elle s’est fait connaître reste celui sur la partie environnementale. En effet, il y a de très forts enjeux et de nombreuses actions à mettre en place dès aujourd’hui.

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10 astuces pour réduire votre impact numérique

Voici quelques exemples d’actions que vous pouvez facilement mettre en place au quotidien. Ces dernières s’appliquent d’ailleurs aussi bien chez vous que dans un cadre professionnel :

• Privilégiez des appareils électroniques éco-labellisés
• Acheter uniquement les appareils et écrans dont vous avez besoin
• Prolonger la durée de vie de vos appareils (protection, réparation, etc…)
• Faire des détox de temps en temps (éteindre les écrans pendant la durée de votre choix)
• Favoriser l’usage du WIFI quand c’est possible plutôt que le réseau (3G, 4G, 5G, etc…)
• Télécharger les vidéos plutôt de les regarder en streaming (notamment pour Netflix)
• Couper la box quand vous ne vous en servez pas (elle consomme autant que le frigo)
• Eviter de laisser les appareils en veille lorsque vous ne les utilisez pas
• Utiliser les favoris et entrer directement l’adresse du site dans la barre de recherche
• Faites un ménage de printemps dans votre messagerie (notamment pour les mails avec des pièces jointes volumineuses)

Bon à savoir : Pour plus d’astuces, n’hésitez pas à consulter le guide préparé par l’ADEME intitulé En route vers la sobriété numérique.

3 livres pour passer à l’action sur la sobriété numérique

Voilà 3 ressources pour aller plus loin sur le sujet de la sobriété numérique. Des ouvrages de références qui non seulement permettent de comprendre l’enjeu plus en détail mais aussi et surtout qui proposent un ensemble d’action que chacun peut mettre en place.

On recommande

• Tendre vers la sobriété numérique de Frédéric Bordage
• Sobriété (la vraie), mode d’emploi de Vincent Liegey et Isabelle Brokman
• Comment consommer avec sobriété de Valérie Guillard (un livre qui aborde la sobriété au sens large, avec une partie parlant de l’enjeu numérique

Qu’en sera-t-il demain ?

Tout laisse à penser que nous allons laisser une place de plus en plus grande au numérique et au digital. De nouveaux usages, l’arrivée de ChatGPT, l’émergence des robots dans nos quotidiens, les objets connectés, et tant d’autres innovations. Pourtant, les experts le disent, nous devrions aller dans le sens inverse. Revenir aux essentiels. Apprendre à vivre mieux avec moins. Ce sera le plus gros défi des prochaines années, et chez helios, nous sommes prêts à le relever.