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La résilience écologique est un terme de plus en plus souvent évoqué. Il fait écho à la capacité d’un écosystème à faire face notamment à des aléas et perturbations extérieures pour se régénérer et revenir à son état de fonctionnement initial. On parle ici aussi bien de la biodiversité, que de la population ou de la biosphère. Le problème ? Les perturbations sont de plus en plus nombreuses et puissantes et l’équilibre des écosystèmes devient instable. Pour certains, on atteint un point de non retour.
Dans cet article, nous allons creuser le sujet. Quels sont les deux facteurs qui impactent les écosystèmes ? Comment agir ? Quel lien avec la biodiversité ? Existe-t-il un lien avec les points de bascule ? Que fait la France sur le sujet ? On vous dit tout.
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La résilience est la capacité d’un matériau, un écosystème ou un organisme à s’auto régénérer. C’est aussi parfois utilisé par extension pour les individus et sociétés.
En général, cela implique qu’il y ait eu un élément extérieur qui soit venu perturber l'écosystème en question, une perturbation plus ou moins grave. Par exemple, une forêt dont on aurait rasé une partie des arbres, jusqu’à quel stade peut-elle s’auto renouveler ? À partir de quel moment elle finit par dépérir sans intervention extérieure ?
Pour résumer, on parle ici de processus d’adaptation et de reconstruction pour permettre d’atteindre un nouvel équilibre.
Ce concept a été théorisé dans les années 70-80 par le chercheur américain et écologique David Tilman. Il a analysé notamment l’impact de la grande sécheresse de 1988 qui a eu lieu dans le Minnesota. Ses études ont permis de montrer que seules les parcelles de prairies avec la biodiversité la plus riche avaient résisté et s’étaient régénérées. Elles étaient plus fortes, plus résilientes.
Un écosystème (plantes et espèces animales) est souvent impacté par deux choses : les facteurs abiotiques et les facteurs biotiques. Explications.
C’est tout ce qui peut impacter un écosystème mais pas dépendant de l’homme ou des êtres vivants.
Quelques exemples de facteurs abiotiques : tempêtes, inondations, éruptions volcaniques, érosion, tremblement de terre, cyclone, etc…
Dans ce cas, la perturbation est liée à une action venant soit de l’homme soit du vivant. Cela rejoint la notion d’anthropique que l’on associe souvent au réchauffement climatique. Pour ce dernier, cela fait écho au fait que le réchauffement sur terre soit causé par les activités de l’homme.
Quelques exemples de facteurs biotiques : pêche, agriculture intensive, déboisement, chasse.
Comme nous l’avons évoqué dans la définition du concept plus haut, plus la biodiversité est importante, plus elle est résiliente. En toute logique, dès que celle-ci s’appauvrit, elle devient alors plus fragile et est plus durement impactée par les facteurs biotiques et abiotiques.
Chaque espèce a un rôle essentiel. Dès lors que l’une des espèces disparaît, l’impact est global sur son écosystème. Si vous avez envie de creuser le sujet, nous vous invitons à participer à une fresque de la biodiversité. C’est un atelier ludique et pédagogique qui se déroule sur une demi-journée, en groupe, pendant lequel il est possible de découvrir des exemples concrets d'écosystèmes impactés et les conséquences. Aperçu des sujets abordés :
Les trois piliers de la biodiversité
Les chiffres clés pour mieux comprendre les enjeux
Le concept de services écosystémiques (avec des exemples et applications)
Le rôle de l’Homme dans le dérèglement des écosystèmes (donc l’aspect anthropique)
Les 5 grandes pressions que subit la biodiversité et leurs conséquences
Les leviers d’action à l’échelle individuelle pour agir concrètement
Nous l’avons rapidement évoqué, la résilience a des limites. Un point de non retour, un point de bascule, une limite écologique.
La capacité de résilience d'un écosystème dépend de sa capacité à absorber les perturbations et à se rétablir. Cependant, il existe un point de bascule, appelé "effet de seuil", au-delà duquel l'écosystème ne peut plus retrouver son état initial. Cela peut être dû à une perturbation trop intense ou à une combinaison de plusieurs perturbations. Une fois que cet effet de seuil est atteint, l'écosystème peut subir des changements irréversibles et perdre sa capacité de résilience.
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Le concept de point de bascule est assez proche de celui de résilience écologique. La différence tient dans sa définition. Il s’agit de transformations terrestres drastiques et irréversibles au-delà de certains seuils de température. Cela fait donc directement échos au réchauffement climatique. Le sujet a d’ailleurs beaucoup été étudié par les experts et scientifiques du GIEC.
Cette analyse leur a permis de catégoriser les points de bascule en 3 groupes :
Changements dans les calottes glaciaires
Systèmes des courants
Écosystèmes
Selon les sources, il y a plus ou moins de points de bascule identifiés. En moyenne, on est autour de 20. Pour mieux vous projeter voici quelques exemples (tirés d’un rapport du GIEC) :
Extinction des barrières de corail
Dégel brusque du permafrost boréal
Effondrement de la cryosphère en Arctique
Perte brusque de la glace en mer de Barents (Arctique)
Effondrement du permafrost boréal
Bouleversement de la végétation du Sahel et de la mousson d’Afrique de l’Ouest
Extinction de l’Amazonie
Fonte des glaciers des montagnes
Fonte des calottes glaciaires en Antarctique occidental
Désintégration de la calotte glaciaire au Groenland
Bon point. Selon David Armstrong McKay, chercheur à l'Université de Stockholm, un point de bascule serait atteint quand le changement d’état de l’élément devient inévitable. Ce point est donc spécifique à chaque phénomène, chaque sujet. Il n’y a pas une donnée globale.
Quelques exemples :
Extinction des barrières de corail : Perte de 90 % des récifs coralliens des basses latitudes
Dégel brusque du permafrost boréal : L'augmentation de 50 % de la zone de dégel brusque
Arrêt de la circulation méridienne du retournement de l'Atlantique (AMOC) : Baisse de 80 % de la force de retournement
Soulignons ici que ces points de bascule sont basés sur des études scientifiques. Ces dernières se basent sur les données existantes pour essayer de projeter de la manière la plus juste ce qui devrait se passer dans le futur. En toute logique, cela peut évidemment évoluer différemment (avec un scénario plus optimiste ou au contraire plus pessimiste).
Cette dernière est issue de la Convention citoyenne pour le climat.
Son objectif est d’accentuer la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience face à ses effets à l’échelle nationale et sur l’ensemble des territoires français. Cette loi votée en 2021 ancre ainsi l’écologie dans notre vision de développement. Elle touche ainsi tous les domaines de notre société : la vie quotidienne, la consommation, le logement, les déplacements, les services publics, l’éducation, l’urbanisme, la justice, l’alimentation, nos modes de consommation…
Voici une liste non exhaustive des chantiers déployés depuis la promulgation de cette loi. Notons ici que si ce sont des avancées intéressantes, les résultats restent bien en dessous de ce que nous devons entreprendre pour parvenir aux objectifs définis par le GIEC :
Éducation à l’environnement dans tous les établissements scolaires.
Suppression des chauffages en terrasse.
Premiers affichages environnementaux sur les publicités de voitures et d’électroménager et expérimentation dans les secteurs alimentaire et textile.
Expérimentation du prêt à taux zéro mobilité pour l’achat d’un véhicule électrique ou hybride dans les zones à faibles émissions.
Nouveau service public de rénovation de l’habitat, France Rénov’.
Gel des loyers pour les passoires thermiques (classe G et F).
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Oui, voici quelques exemples d’actions qui ont été mises en place et qui permettent d’améliorer la résilience écologique de certains écosystèmes spécifiques. Ces derniers sont tirés du deuxième rapport du Shift Project sur le thème de la résilience des territoires.
La ville de Paris adapte peu à peu une partie de ses cours d’école au changement climatique. On parle de “cours Oasis”. Cette démarche reproche sur une vision « multi-bénéfices » :
Remplacement du bitume par un revêtement qui évite le « stockage de la chaleur » et le ruissellement
Augmentation de la végétation (plantations d’arbres, potagers pédagogiques, etc)
Mise en place de fontaines
Sensibilisation des enfants au sujet, etc.
Bon à savoir : La ville va d’ailleurs plus loin. Elle prévoit à terme de pouvoir ouvrir les cours d’école en dehors des horaires scolaires, aux personnes les plus vulnérables de trouver refuge en cas de fortes chaleurs.
La Région Bretagne œuvre en faveur de transition vers une agriculture plus durable.
Elle a ainsi mis en place une nouvelle forme de contrat, sur une durée de 3 ans maximum, pour soutenir la coordination de collectifs d’agriculteurs dans l’expérimentation et l’innovation. L’idée ? Les agriculteurs peuvent alors expérimenter certaines pratiques, avec une volonté d’améliorer de manière significative leur impact environnemental tout en optimisant les performances économiques et sociales des exploitations. Tout groupe d’agriculteurs souhaitant s’engager dans un processus de changement durable vers l’agroécologie peut candidater à l’appel à projet.
À Dunkerque, les laitiers sidérurgiques d’ArcelorMittal sont utilisés pour fabriquer du ciment moins émetteur de CO2 et la chaleur fatale de l’usine est récupérée et réinjectée dans le réseau urbain. L’objectif est ainsi de réduire l’usage des ressources et de privilégier la réutilisation. Cette approche reste à contraster, puisque cela repose quand même sur une industrie à l’origine particulièrement émettrice de GES. Il reste cependant essentiel que tous les acteurs s'adaptent, et notamment les plus polluants.
La résilience écologique est un sujet vaste, qui touche tous les pans de notre quotidien et notre territoire. Pour agir, il faut avoir une stratégie globale et ambitieuse sur le sujet. On voit aujourd’hui que de nombreuses actions sont mises en place, à l’échelle locale comme nationale. Cela reste cependant encore trop anecdotique et insuffisant au vu des enjeux à venir. Nous allons devoir voir plus grand et agir plus vite.
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