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Quelles limites planétaires avons-nous déjà franchi ? Comment retrouver une situation stable concernant l’état de la planète ?
Le terme de limites planétaires vient de ces études récentes. Mais que veulent-elles dire vraiment ? Combien en existent-ils ? Et ont-elles déjà été dépassées ?
C’est en 2009 que le terme est apparu pour la première fois. C’est une équipe de 26 chercheurs, menés par Johan Rockström et Will Steffen qui en est à l’origine. Ils définissent alors 9 limites planétaires que l’humanité ne doit pas dépasser afin de conserver une planète habitable.
Cette limite est mesurable avec la quantité de ppm de CO2 dans l’atmosphère. Le ppm (parties par million) est une unité scientifique qui exprime la concentration de très petites particules. Ici, il s’agit de la concentration atmosphérique en CO2 pour un million de molécules d’air.
Aujourd’hui, nous sommes à 415 ppm : il y a donc 415 molécules de dioxyde de carbone sur 1 million de molécules d’air. On pourrait se dire que ce chiffre est négligeable, mais le seuil à ne pas dépasser a été fixé à 350 ppm.
Le record dépassant les 420 ppm a même été atteint en record 2021 à Hawaii, en haut du Mauna Loa. En passant ce record, nous faisons un saut dans le temps (et dans les ères géologiques), en revenant à des taux atteints il y a 5 millions d'années !
Elle se mesure avec un indice : le taux d’extinction. Il calcule la proportion d’espèces qui disparaît en l’absence d’actions humaines et hors période de catastrophe. Ce taux est en temps normal de 10 espèces par an sur un million.
On estime le taux actuel d'extinction comme étant presque 100 000 fois supérieur au taux normal à l’échelle mondiale. Ces extinctions en masse provoquent des conséquences négatives sur l’ensemble des écosystèmes, en coupant les différentes chaînes alimentaires présentes.
La définition est assez compliquée, mais cela signifie que la concentration dans les sols d’azote et de phosphore est plus importante que ce qu’elle devrait être en temps normal.
En cause ? L’agriculture et l’élevage intensif.
L’humanité, pour survivre, s’est mise à l’agriculture et a donc reconverti des sols en terres agricoles. On estime un maximum de 15% des sols qui peuvent être réquisitionnés à des fins agricoles sans représenter un danger pour l’humanité.
En simulant l'impact CO2 de votre argent, vous faites une première étape pour réduire votre empreinte carbone.
Lancer la simulationLa limite est fixée à 4 000 km3/an de consommation des ressources en eau de ruissellement. Il s’agit de l’eau provenant de la fonte des neiges ou de la pluie par exemple.
On l’appelle également l’ozonosphère. Il s’agit d’une partie de la stratosphère où la concentration d’ozone est plus importante. Cette couche nous protège des rayons ultraviolets du soleil, nocifs aux êtres vivants.
Si le taux de saturation de l’eau de mer de surface en aragonite est supérieur ou égal à 80% du niveau pré-industriel, alors cette limite sur l'acidification des océans aura été franchie. L’aragonite est un minéral qui peut influer le fonctionnement des puits de carbone océaniques. Elle a également des effets néfastes sur l’exosquelette de certaines espèces marines.
Plus précisément “l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère”. Le plastique fait partie de ces nouvelles introductions.
Par comparaison, la masse totale de plastique sur la planète est deux fois plus élevée que celle de tous les mammifères vivants.
Il s’agit de fines particules (liquides ou solides) qui restent dans l’atmosphère.
Etonnamment, ces particules réduisent le réchauffement climatique, car elles créent de l’ombre qui bloque le rayonnement solaire, mais elles sont nocives à la santé humaine. Ces particules durent moins longtemps que les gaz à effet de serre.
Depuis, 2023, le nombre de limites planétaires a été réduit à 8 et porte sur les sujets suivants :
Ces limites ont été conçues afin de pouvoir se rendre compte des dégâts des hommes sur l’environnement. Plusieurs de ces limites ont déjà été dépassées.
Les trois premières (le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et les cycles biogéochimiques) de la liste précédente l’étaient déjà au moment de la création des limites, soit en 2009.
Les quatre suivantes (modification de l’usage des sols, l’utilisation de l’eau douce, la diminution de la couche d’ozone stratosphérique et l’acidification des océans) ne l’étaient pas en 2009 mais ont depuis été atteintes.
La huitième limite de notre liste concernant la pollution chimique ne pouvait pas être mesuré en 2009. Depuis, les scientifiques ont pu la mesurer et elle a été dépassée le 18 mars 2022. La pollution chimique représente donc maintenant une menace encore plus réelle.
Le cycle de l’eau douce a été franchi en mars 2023. La modification de l’occupation des sols et l’introduction de nouvelles entités dans l’environnement ont également été dépassées entre 2009 et aujourd’hui.
Les deux dernières (la pollution chimique et la concentration des aérosols atmosphériques) ne pouvaient pas encore être quantifiées à l’époque.
Aujourd’hui, la limite planétaire concernant la concentration des aérosols atmosphériques est la seule qui n’a pas été dépassée : la différence moyenne d’épaisseur optique des aérosols entre les deux hémisphères est de 0,05 alors que la limite est à 0,15.
Maintenant que nous avons vu que plus de la moitié des limites planétaires ont été dépassées, que faire ? Le dernier rapport du GIEC l'affirme, en changeant nos habitudes, nous pouvons relever le défi climatique que nous connaissons.
Les limites planétaires sont très utilisées dans une théorie que l’on appelle la théorie du donut de Kate Raworth.
Le nom de cette théorie provient de la forme de son diagramme qui prend la forme, comme vous l’aurez compris, d’un donut. Le trou central représente la part de la population qui n’a pas accès à des éléments essentiels qui permettent sa survie : logement salubre, eau potable, nourriture…
[caption id="attachment_3773" align="aligncenter" width="680"]Source : Oxfam, "La théorie du Donut : une nouvelle économie est possible"
Les limites planétaires apparaissent dans les limites extérieures du donut. Elles représentent les frontières à ne pas dépasser écologiquement pour tenir un mode de vie soutenable.
Ainsi, cette nouvelle théorie conçoit une zone où l’humanité respecterait à la fois les droits humains et assurerait des conditions de vie saines pour tous et en même temps l’environnement : il s’agit de l’intérieur du donut.
D’ailleurs, la ville d’Amsterdam a conçu toute sa stratégie future sur cette théorie afin de mettre l’écologie circulaire au centre pour 2050.
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